L’EGYPTE ANCIENNE ET LES SCIENCES FACE A L’AFRIQUE CONTEMPORAINE
Édition : Menaibuc
ISBN :
Format du livre : 15 cm*21 cm
Poid : 0g
EAN : 978-2-35349-237-4
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Cheikh Anta Diop, dans son ouvrage
fondamental ‘’Nation Nègre et Culture, Présence Africaine’’ initiera et même
achèvera la démonstration de la parenté génétique et linguistique de l’égyptien
ancien et du Walaf qui est la langue de communication au Sénégal. Il écrira
entre autre :
‘’Cette parenté de l’égyptien ancien et du
valaf, on pourrait même dire cette quasi-identité de l’égyptien ancien et des
langues nègres en général est un fait unique’’.
‘’(…) l’égyptien ancien et les langues
nègres forment une unité linguistique naturelle (…)’’ (Tome 1, page 281).
Dans ce même ouvrage, il attirera
l’attention sur la parenté de l’égyptien ancien et des langues Bantu.
Il aura poursuivi cette démonstration dans
son ouvrage ‘Antériorité des Civilisations Nègres, Présence Africaine’’ et même
dans ‘’l’Afrique Noire dans l’Antiquité’’ qui est beaucoup plus un ouvrage de
vulgarisation et, je dirais même, de sensibilisation.
Et dans son ouvrage ‘’Parenté Génétique de
l’Egyptien Pharaonique et des Langues Négro Africaine, (IFAN)’’, il démontrera
la parenté génétique entre l’égyptien ancien et les langues d’Afrique de
l’Ouest, notamment le Walaf, le Sérère, le Djola, le Peuhl ; il ajoutera
même le Shillouk, le Bambara et naturellement le Copte. Cependant, il
écrira :
‘’Loin de nous l’idée que le walaf descende
par filiation directe de l’Egyptien ancien ; mais le walaf, l’égyptien et
les autres langues africaines dérivent d’une langue mère commune que l’on peut
appeler le paléo-africain’’
Posant ainsi la nécessité de la recherche
de tout lien filial entre nos différentes langues, égyptien ancien et compte
compris.
Auparavant, il aura fait remarquer
que :
‘’ (..) la présence en walaf du pluriel en
‘’ i’’ de l’égyptien de l’ancien empire et l’absence de toute trace de pluriel
en ‘’ou’’ caractéristique da la langue classique de la XVIII ème dynastie et
aussi de certaines langues africaines comme le Bambara, inclinent à penser que
le walaf s’est détaché du tronc commun africain à l’époque des pyramides.’’
Par ailleurs, dans le même ordre d’idée,
Théophile Obenga, dans son ouvrage ‘’l’Afrique Noire Dans l’Antiquité (Présence
Africaine)’’, montrera cette même parenté génétique de l’Egyptien Ancien avec
le Mboshi qui est une langue Bantu d’Afrique Centrale. Puis, dans son autre
ouvrage fondamental ‘Les Bantu, Présence Africaine’’, il clarifiera
complètement cette même réalité linguistique et culturelle Bantu. Et il poursuivra
et complètera cette étude de la parenté linguistique de l’égyptien ancien et
des langues négro-africaines dans son ouvrage ‘’Origine Commune de l’Egyptien
ancien et des Langues négro-africaines modernes, Paris, l’Harmattan, 1993’’.
Ceci ouvrait la voie à la nécessité de
confronter toutes les spécificités de notre culture commune telle quue rendue
par nos divers peuples sous l’éclairage de l’Egypte Antique.
Plus récemment, Grégoire Biyogo, dans le
même ordre d’idée, publiera un très important ouvrage intitulé ‘’Dictionnaire
Comparé Egyptien/ Fang-Béti, de la Coappartenance Kémit-Ekang : l’Egypte
et l’Afrique en Quête d’Eternité, Imhotep’’. Il ira même plus loin et montrera
que les Ekang (Fang-Béti) ont bien habité l’Egypte Ancienne durant la période d’Akhenaton.
Un texte ancien de l’Egypte pharaonique
permet d’identifier le territoire de Khemet, qui désigne généralement l’Egypte
Ancienne. Khemet est ainsi constitué des territoires suivants :
- Ta-Mery, le Pays bienaimé qui est
l’Egypte Ancienne
- Ta-sty qui désigne le Soudan ancien, et
- Ta-Netjer, le Pays des Dieux et Déesses,
Terre des Ancêtres.
Khemet désigne donc en fait la Vallée du
Nil dans son ensemble et même l’intérieur du Continent Noir comme l’a
d’ailleurs dit Plutarque (Isis et Osiris, cité ci-dessous) qui nous informe que
les Egyptiens anciens assimilaient Osiris et toute l’Afrique intérieure au
jonc.
Et c’est précisément de cette Valée du Nil,
de ce Khemet, que semblent partir les principales migrations qui conduiront au
peuplement de l’Afrique intérieure. C’est de là, d’après Ch. A. Diop que se
trouve le territoire d’origine de peuples d’Afrique Noire pour bon nombre
d’entre eux, voire même pour tous ces peuples à l’exception de certains
Pygmées :
‘’Aucun fait archéologique ou autre ne nous
autorise, à l’heure actuelle, à trouver aux nègres un berceau extérieur à
l’Afrique. On est fondé sur les légendes qui, recueillies en Afrique
Occidentale, font venir les Nègres de l’Est, du côté de la ‘’Grande Eau’’. (…)’’
(et ceci concerne aussi tout le reste de l’Afrique Noire que ce soit dans sa
partie Centrale, Orientale, Australe ou bien sûr Nilotique)
‘’Après tout ce que nous savons de
l’archéologie de l’Afrique du Sud, d’où l’humanité semble même avoir pris
naissance, après tout ce que nous savons de la civilisation nubienne, mère de
l’égyptienne probablement, après tout ce que nous savons de la préhistoire de
la Vallée du Nil, nous pouvons légitimement supposer que la ‘’Grande Eau’’
n’est autre que l’eau du Nil.’’
‘’De quelque côté qu’on recueille les
légendes relatant les origines d’un peuple en Afrique Noire, la direction
indiquée nous ramène à la Vallée du Nil comme point de départ. C’est ainsi
qu’en Afrique Occidentale, les peuples qui se souviennent encore de leurs
origines disent qu’ils viennent de l’Est et que leurs Ancêtres avaient trouvé
les Pygmées dans le pays. Les légendes dogons, yorouba, les font venir de
l’Est ; celles des Fang les font venir du Nord-Est ; au siècle
dernier, les Fang n’étaient pas encore parvenus sur la côte de l’Atlantique ;
celles des Bakoubas les font venir du Nord. Quand les peuples vivent dans une
région méridionale par rapport à la Vallée du Nil, leurs légendes les font
venir du Nord : c’est le cas des Batoutsi du Rouanda-Ouroundi.’’
‘’Lorsque les premiers marins de l’Afrique
du Sud débarquèrent au Cap, il y a quelques siècles, les Zoulous, dans une
migration Nord-Sud, n’avaient pas encore atteint le point du Cap.’’
‘’Cette hypothèse s’accorde avec le fait
que les Nègres qui vivent dans la Vallée du Nil ne mentionnent qu’une origine
locale. Dans toute l’Antiquité, Nubiens et Ethiopiens ne s’étaient jamais
donnés une autre origine que locale, si ce n’est une plus méridionale.’’
(Ch. A. Diop, Nations Nègres et Culture,
Tome II, Présence Africaine’’.
Rappelons ici Diodore de Sicile qui, cité
par Ch. A. Diop, nous apprend que :
‘’Les Ethiopiens disent que les Egyptiens
sont une de leurs colonies qui fut menée en Egypte par Osiris. Ils prétendent
même que ce pays n’était au commencement du monde qu’une mer, mais que le Nil
entrainant dans ses crues beaucoup de limon d’Ethiopie, l’avait comblé et en
avait fait une partie du continent.’’ (Ch. A. Diop, Antériorité des
Civilisations Nègres, Présence Africaine).
Que pouvons-nous déduire de tout ce qui
précède.
Il en ressort clairement qu’un peuple
partageant une identité de civilisation et même de langue vivait dans la Vallée du Nil, comptant en son sein
ceux qui allaient devenir plus tard les Egyptiens Anciens. C’est cette langue
commune que j’appelle Egyptien Ancien, Théophile Obenga l’appelant le
Négro-africain et Cheikh Anta Diop le Paléo-Africain. Et c’est elle qui est la
Langue Bantu ou langue des Hommes et Femmes vivant en ces lieux. Et la langue
pharaonique n’est que l’un de ses stades d’évolutions, elle-même ayant subi ses
propres évolutions.
Cette langue pharaonique, que j’appelle
aussi et encore l’Egyptien Ancien bien
que comportant ses stades d’évolution, est donc la langue que je prends comme
LANGUE DE REFERENCE dans la présente étude.
Aussi dans mon ouvrage ‘’La Parenté
Ethnoculturelle de l’Egypte Ancienne et du Monde Bantu, Menaibuc’’, je
proposais que l’on définisse, et de ce fait, je définissais comme langue
Bantu toute langue génétiquement apparentée à l’Egyptien
Ancien. Et on remarquera que le livre de Grégoire Biyogo va dans ce sens. En
fait, c’est la conclusion logique qui
s’impose au vu de toutes les études qui précèdent et qui sont complétées par
bien d’autres qui ne sont pas mentionnées ici. Et comme je viens de le dire, et
j’insiste sur ce fait, nous avons même le choix des termes puisque nous pouvons
aussi les appeler ‘’langues
Bantu’’, ‘’langues ‘’Remitiques’’ (de
RMTY : être humain en égyptien ancien) ou même encore ‘’ langues
égyptiennes anciennes d’Afrique Noire (ou d’Afrique si on inclut le copte)’’
tout comme on parle aujourd’hui de langues latines ou gréco-latines pour
désigner des langues européennes basées sur les référentiels absolus que sont
le Latin et le Grec.
Ces définitions se justifient puisque
qu’une nouvelle situation (que Th. Obenga et Ch. A. Diop vont harmoniser par la
suite) s’est effectivement créée : d'un côté,
l'Afrique de l'Ouest avait une parenté linguistique et de Civilisation avec
l'Egypte Ancienne, et de l'autre côté, il semblait (et c’est en fait une
certitude au vu des travaux de Th. Obenga) qu'il en soit de même avec les
peuples Bantu d'Afrique Centrale, Orientale et Australe. Et ici on se contente
d'appliquer un principe mathématique élémentaire de la Théorie des Ensembles,
les langues ou dialectes d'Afrique Noire constituant un Ensemble E comprenant deux sous-ensembles à savoir:
-Sous ensemble
1: les Langues ou dialectes d'Afrique de l'Ouest, et
-Sous-ensemble
2: les langues ou dialectes bantu.
La relation R au sein de l'ensemble des langues d'Afrique Noire (hormis les
Langues sémitiques) est celle-ci: ''R: être génétiquement et linguistiquement
apparentée à''.
On comprend
aisément que si une langue L1, le Fang-Béti ou Ekang pour prendre cet exemple,
est linguistiquement apparentée à une langue L2, à savoir l'égyptien
ancien par exemple (L1 R L2) (c'est ce qu'a montré
Grégoire Biyogo), et que l'égyptien ancien est linguistiquement et
génétiquement apparenté à une autre langue L3, disons le Bakossi, (L2 R L3)
(c'est ce que je montre), alors, naturellement on peut déduire avec raison (car on le démontre effectivement) que
l'Ekang-Fang-Béti et le Bakossi sont deux langues linguistiquement et
génétiquement apparentées et on n'aura d'ailleurs aucune peine à montrer que ces
deux peuples du Cameroun à savoir les Bakossi et les Fang-Béti partagent une
identité de civilisation (transitivité). Et il est clair qu’une langue est
génétiquement apparentée à elle-même (réflexivité) et que si une langue est génétiquement
apparentée à une autre, la réciproque est aussi vraie (symétrie).
On dit alors
que la relation ''R'' est une relation d'équivalence et les Classes
d'équivalences sont des sous-ensembles constituées de langues génétiquement et
linguistiquement apparentées entre elles, un sous-ensemble étant un ensemble contenu
dans un autre.
Le paradoxe
découlant de tout ce qui précède veut que toutes les langues d'Afrique de
l'Ouest (appelées Langues soudanaises etc.) et les langues Bantu soient
génétiquement, linguistiquement apparentées et appartiennent toutes à la classe
d'équivalence de la langue Egyptienne Ancienne, c'est-à-dire, à la même classe
d’équivalence et c’est bien ce que montrent les travaux de Ch. A. Diop et Th.
Obenga, lesquels sont complétés et renforcés par ceux des auteurs cités
ci-dessus.
Voilà pourquoi
nous devons tirer toutes les conséquences qui découlent de cette nouvelle
situation. Autrement dit il n'existe en Afrique Noire qu'une seule classe
d'équivalence, à savoir celle de la langue égyptienne ancienne. En clair, les
Africains noirs parlent une seule langue, à savoir les divers stades de la
langue qui deviendra et sera appelée plus tard Langue Egyptienne Ancienne.
Voilà pourquoi
comme je l’ai dit plus haut, j'ai écrit mot pour mot cette phrase dans mon
premier ouvrage intitulé ''Parenté Ethnoculturelle de l'Egypte Ancienne et des
Peuples Bantu, éditions Menaibuc'':
''Je
veux simplement proposer que soit appelée ‘’langue bantu’’ toute langue
génétiquement apparentée à l’égyptien ancien. Après tout, le mot Bantu est le
pluriel de ‘’MO-NTU’’, l’homme, et je veux qu’on me dise où est la différence
avec ‘’RMTJ : homme, être humain en égyptien ancien’’. C’est la famille.''
(on peut aussi
les appeler ‘’langues remitiques ou langues égyptiennes anciennes d’Afrique
Noire’’ comme je l’ai fait remarquer.)
Ainsi, je
propose effectivement que soit appelé Langue bantu, ou langue ‘’Remitique’’ ou
langue égyptienne ancienne d’Afrique toute Langue génétiquement apparentée à
l'Egyptien ancien afin que l’Egypte Ancienne marque davantage nos consciences
et s’impose dans notre vie quotidienne. Autrement dit, je demande que l'on
constate que toutes les langues d'Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est et de
la partie australe du continent sont toutes génétiquement apparentées et je
propose même que l'on leur donne le nom de cette langue commune qui fut la leur
au moment où tous ces peuples vivaient ensemble, laquelle langue deviendra plus
tard l'Egyptien Ancien, ce que Th. Obenga et Ch. A. Diop ont appelé le ''Negro-Egyptien, Négro-Africain'' et que
je propose d'appeler aussi Egyptien Ancien en référence à cette langue et à
cette civilisation égyptienne antique qui devient aujourd'hui notre référentiel
absolu en Afrique Noire (ce qui inclut naturellement le Soudan ancien).
La conséquence majeure de cette définition
au vu des travaux de Ch. A. Diop, Théophile Obenga, Grégoire Biyogo et
d’autres, est que, les langues parlées en Afrique de l’Ouest, en Afrique
Centrale, en Afrique Orientale hormis les langues sémitiques de ces régions, et
en Afrique Australe sont incontestablement des Langue Bantu, ou plus exactement
la Langue Bantu dans ses divers stades d’évolution suivant la définition que je
propose et qui élimine de fait toutes les oppositions et barrières
artificielles que certains ont voulu dresser au sein du peuple africain.
En clair, et c’est l’Hypothèse Générale de
la présente étude :
‘’LES
PEUPLES D’AFRIQUE NOIRE PARLENT TOUS LA
LANGUE EGYPTIENNE ANCIENNE A TRAVERS SES DIVERS STADES D’EVOLUTION ET
PARTAGENT DE CE FAIT UNE IDENTITE DE CIVILISATION. TOUS RELEVENT AINSI DE
L’UNIQUE PEUPLE BANTU’’
De cette hypothèse générale, nous tirons
les suivantes hypothèses secondaires ;
Hypothèse
secondaire 1
1-l’Egyptien Ancien Pharaonique est une
Langue Bantu au sens de la définition de la langue Bantu proposée ci-dessus, ce
qui est une redondance, mais de plus :
Hypothèse
secondaire 2
2-tous les peuples d’Afrique Noire parlant
des langues non sémitiques parlent une seule langue, à savoir la langue
égyptienne ancienne à travers ses divers stades d’évolution.
Enfin,
Hypothèse
secondaire 3
3-l’Homme ou la Femme, bref l’Etre Humain,
le Mo-Ntu ou Remethy (Romety, RMTY) égyptien ancien se situe au cœur d’une
vision du monde et d’une vision de l’Homme et donc d’un système philosophique à
bâtir et que je propose que nous appellions le ‘’REMITISME’’, lequel nous
apparait à travers la vision du Divin et de l’Humain tel que les décrivent les
textes égyptiens anciens, la vision du Montu-Bantu d’Edouard Kagamé, vision qui
peut se compléter par la quête de la Négritude de Senghor et de Césaire, de la
Tigritude de Chinua Achébé, etc. En clair, il est possible de dégager les
Principes de Base de la Philosophie et de la Vision ‘’Remitique’’ du Monde.
Ceci n’est qu’une proposition que je propose à la réflexion des chercheurs qui
s’y intéresseraient ; après tout, nos ancêtres ne nous ont pas attendus
pour élaborer une vision très claire de l’Homme, de l’Etre Humain. Tout ce que
nous avons à faire, c’est de la formaliser pour l’adapter au contexte actuel.
Ils ne nous ont même pas attendus pour faire l’unité linguistique et culturelle
du continent comme nous pouvons le constater ; cette unité de civilisation
avait déjà été faite des millénaires avant notre ère, et tout ce que nous avons
à faire, c’est de la formaliser également pour que s’engage là aussi la
réflexion sur son adaptation au contexte actuel.
(Il est en effet clair que le Remethy
habite bien Khémet (Kémet) qui ici s’identifie à toute l’Afrique Noire).
L’hypothèse secondaire 2 pour être
éprouvée, demande que la quasi-totalité des langues et dialectes parlées en
Afrique Noire ( et donc le Peuple Noir dans son entier) puissent être étudiées
à fond et ce, dans le sens de leur parenté linguistique et ethnoculturelle des
unes avec les autres, et donc dans le sens de leur parenté ethnoculturelle du
Peuple Noir avec l’Egypte Ancienne et le Soudan Ancien qui en fait
naturellement partie. La méthodologie que je propose st tout simplement celle
que Ch. A. Diop a appliqué dans son ouvrage ‘’Parenté Génétique’’ et pour moi,
une langue est Bantu ou Rémitique lorsque cette méthodologie lui est
applicable.
Une telle étude est gigantesque ; elle
a déjà été amorcée par Diop, Obenga, Biyogo, et bien d’autres et les résultats
obtenus montrent bien que cette hypothèse secondaire 2 sera vérifiée.
Pour ma part, je vais, dans la suite des
pionniers, l’amorcer ou plutôt la
poursuivre en étudiant plus modestement la parenté linguistique de la
langue Bakossi d’Afrique Centrale avec le Walaf du Sénégal en Afrique Occidentale,
puis je proposerai un lexique du Fang-Béti (Ekang) et du Bakossi, ces deux peuples vivant en
Afrique Centrale.
Ensuite, j’introduirai des éléments
susceptibles de montrer que l’on peut aussi éprouver l’hypothèse secondaire 3
ne serait-ce qu’au travers de la manière dont l’Egypte Ancienne concevait
l’Homme dans sa globalité.
Dans une deuxième partie, nous allons voir
la manifestation de l’être pensant qu’est le ‘’Remethy’’ à travers l’étude de
quelques éléments de mathématiques égyptiennes.
En effet, les papyrus de Rhindt et de
Moscou nous livrent des exercices corrigés proposés aux jeunes égyptiens de
l’Empire pharaonique dans le cadre de leur formation au sein des temples. C’est
ainsi qu’il leur est demandé de calculer le volume d’un tronc de pyramide, ou
celui d’une demi-sphère, ou même la surface d’un cercle et même son périmètre.
Il se trouve que pour obtenir les formules
nécessaires, les solutions proposées par les Prêtres égyptiens ne peuvent
s’obtenir de nos jours que par l’acquisition de la maîtrise des techniques
pointues du calcul intégral relevant notamment de la théorie des Intégrales
Multiples, du Calcul Différentiel et Intégral.
Ceci nous impose d’ouvrir un champ de
recherche relatif à la compréhension ultime de la manière de fonctionner de
l’Egyptien ancien par rapport à l’approche qu’il avait des Sciences en général
et de la Science Mathématique en particulier.
En fait, comment percevait-il le concept
d’’’Inconnue’’ ou d’’Indéterminée’’ si présente en Algèbre ? Comment
fonctionnait-il mentalement dans ses rapports avec les Sciences ? Nous verrons alors que les formules et les
méthodes nous obligent à devoir tirer une conclusion fondamentale, à avoir que
les Egyptiens Anciens sont les Fondateurs de l’Analyse et de l’Algèbre et qu’il
est du devoir de chaque Africain de devoir assumer cette lourde conséquence
dans sa vie collective ou individuelle.